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Sous le signe du capricorne
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28 février 2007

Enfin, la suite!!

Voici enfin la suite, et fin, de notre voyage en Bolivie! Bon, la dernière fois, on était resté à l'arrivée à Uyuni... Alors voilà, arrivés à Uyuni, on a pris une petite journée pour se remettre de nos 30 000 km de bus. (j'exagère à peine sur le nombre de kilomètres!) En fait on est allés à Uyuni pour faire un grand tour en 4x4 (oui je sais c'est très polluant) dans la région et voir plein de beaux paysages. On est partis avec un Chinois, un couple de vieux Autrichiens, une Russe qui vit aux E-U depuis plusieurs années, et puis un guide-chauffeur et une cuisinière. Pas du tout le road-trip à l'arrache, plutôt un tour style "nouvelles frontières" (bon je sais pas comment c'est nouvelles frontières mais j'imagine). Le premier jour on a attaqué tranquilou: départ à 10h (comprenez 11h), on fait tous connaissance dans le 4x4 petit à petit. Les espaces réduits ça facilite les rencontres. Prénom, nationalité, profession, depuis combien de temps voyagez-vous dans le pays, vous venez juste d'arriver, par où êtes-vous passé, nous on a fait ça, c'est bien, ah nous on est allés là il faut y aller, c'est très joli. Puis, on se retrouve vite à cours de choses à dire, et aussi on se plonge dans nos réflexions perso face au paysage assez irréel du Salar de Uyuni... C'est tout blanc. En fait, imaginez un paysage divisé en deux: en haut c'est bleu, en bas c'est blanc (et très lumineux aussi). On roule un bout de temps sur cette immense étendue de sel (moi: mais on va le salir le sel à rouler dessus, c'est dégoûtant!), puis on arrive à l'isla del pescado (il paraît que vue sous un certain angle elle a la forme d'un poisson). Ca fait une petite colline rocailleuse au milieu de tout ce blanc, hérissée de cactus gigantesques. Le 4x4 se gare à côté d'une dizaine de ses semblables, on a 30 mn pour faire un tour et après on déjeûne nous dit notre guide. Bon. On se met en route. On s'émerveille tous sur la hauteur des cactus, sur le paysage qui est vraiment incroyable, et on continue de faire connaissance avec nos compagnons de voyage. On retourne tranquillement au 4x4 pour le déjeûner, chaque groupe de touriste prend bien soin de ne pas se mélanger avec les autres, on ne sait jamais! Puis on reprend la route. Au bout de pas longtemps, notre guide détecte un bruit bizarre du côté de la roue avant droite; on s'arrête. S'arrêter en plein milieu d'un désert de sel à 14h, c'est pas ce qu'on fait de mieux: il fait super chaud, et la luminosité nous brûle les pupilles! Peu de temps après un autre 4x4 arrive et s'arrête pour nous aider. Finalement, après avoir opéré le roulement à billes, on repart. On quitte le Salar et sa blancheur pour continuer sur une piste dans les montagnes. Au bout de quelques kilomètres, je suis persuadée que notre chauffeur fait exprès de choisir les voies les plus mauvaises. A vrai dire je ne me souviens plus exactement de ce qu'on a fait après... Romain pense qu'on s'est probablement arrêtés à un endroit où d'immenses coulées de laves ont laissé des couloirs de roches ondulants, aux formes très seventies, mais peut-être qu'on a tracé jusqu'au village où on allait passer la nuit... Bref, les souvenirs s'entremêlent, je n'arrive plus à mettre de l'ordre. Le soir, nous avons dormi dans un petit village où la seconde source de revenus semble être l'élevage de lamas, après celui des touristes. Comme on est arrivés tôt et qu'il faisait encore jour, tout le monde s'est dispersé pour aller faire le tour des environs. On était pas encore prêts à des contacts plus poussés. En se baladant, on a trouvé des pierres formées de coraux fossilisés, ça faisait un peu commes des roses des sables mais en plus délicat. Le soir, rien de particulier... on a continué le processus de socialisation autour du repas, mais ça n'a pas duré bien longtemps car on repartait tôt le lendemain, et en plus la lumière s'arrêterait à 21h. Le lendemain, avant de monter dans le 4x4, j'arrive à négocier une place à l'avant - enfin derrière le conducteur et la cuisinière - car la veille j'ai cru que j'allais perdre mes jambes à rester pliée au fond du véhicule. On s'arrête à quelques lagunes colorées par des minéraux, où les flamants roses vivent en groupes - ce qui me permet d'en dessiner quelques-uns à mon grand plaisir -, on trace encore pas mal en voiture dans des paysages toujours aussi fantastiques, avec une bande-son atroce: personne n'a de CDs ou de lecteur MP3 (c'est pas vraiment le genre de truc qu'on emmène pour un voyage comme ça...) mais notre cuisinière a apporté ses CDs, qui sont tous plus inaudibles les uns que les autres! Non, décidement, je ne supporte pas la musique Bolivienne. Dans l'après-midi nous nous arrêtons à l'arbre de pierre (mais si vous l'avez forcément vu en photo quelque part! sinon, vous pourrez le voir dans l'album Bolivie-Pérou) qui est assez impressionant, mais le site entier vaut le coup d'oeil! On se demande ce qui s'est passé géologiquement dans le coin, entre les blocs de pierre qui tiennent en équilibre sur 2 cailloux et demi et les immenses roches coupées en 2 par des failles absolument rectilignes, géométriques... Mais notre guide ne nous en dira pas plus, nous sommes à l'arbre de pierre, on a une vingtaine de minutes pour prendre des photos et se dégourdir les jambes, c'est tout. Le soir nous dormons dans une sorte de refuge perdu au milieu du désert... avec une dizaine d'autres touristes très animés. Rebelotte, la lumière ne dure pas et tout le monde au lit à 21h, pour se lever le lendemain à... 4h, argh! Tout ça pour sauter direct dans le 4x4 et aller voir un geiser. Bon d'accord, comme me l'a fait remarquer Romain, je ne verrai pas souvent de geiser dans ma vie. Mais bon, à 5h du mat, sans même avoir avalé un thé et avoir roulé pedant une heure à peine réveillée (ce qui ne m'a pas vraiment mise de bonne humeur), un geiser, aussi impressionnant qu'il soit, ne m'émeut pas plus que ça. D'ailleurs Yanina - la sympathique Russe qui nous accompagnait - était du même avis que moi. On s'est toutes les deux demandé ce qu'on faisait là pendant que les autres prenaient un million de photos, et on est allés se réfugier dans la voiture sous un duvet, en attendant de repartir. Oui, bon, on se les pelait et en plus ça faisait un boucan du diable ce geiser. Après on est allés voir un volcan en "activité", enfin plutôt de la boue en ébullition, c'était rigolo ça faisait "bloup bloup bloubloup", y'avait plein de vapeur partout et ça sentait les oeufs pourris (le souffre quoi). Là j'ai fait un effort: j'ai fait le tour des crevasses pleines de boue à la recherche d'un bout de lave; mais y'en avait pas, pff. Ensuite on a continué la route jusqu'à un lac au bord duquel nous nous sommes arrêtés pour petit-déjeûner, et où il y avait des sources chaudes... Youpi, le bain du jour! En fait non, on avait tous oublié de sortir les maillots de nos sacs, qui étaient prisonniers sur le toit du 4x4, ouiiin! L'ultime chance de me mettre de bonne humeur s'était envolée. Je me suis quand même trempé les pieds dans l'eau histoire de tromper le froid, ce qui a relativement marché. Après ce petit intermède, on a repris la route pour retourner à Uyuni, ce qui nous a valu plusieurs heures - affreuses - de trajet pendant lesquelles j'ai cru que j'allais perdre l'usage de mes jambes. Et le soir nous prenions le train pour Oruro. Première nuit confortable depuis... bon depuis 2 jours finalement, mais n'empêche ça faisait du bien! Le matin on s'est réveillés peu après le lever du soleil, pour découvrir qu'on avançait au milieu d'une immense lagune! Comme dans le voyage de Chiiro!! C'était trop beau, toute cette eau, plein d'oiseaux dessus... On a vu un envol de flamants roses c'était trop joli. On est arrivés à Oruro, on a pris un bus, et on a tracé jusqu'à Cochabamba pour passer les derniers jours du voyage chez mes copains Nantais tout fraichement installés là-bas pour y passer un an. Trop de bonheur de les retrouver!! On a passés quelques jours très frenchies là-bas, à se faire des bonnes bouffes et à boire des coups en refaisant le monde (des fois). Et puis voilà, on est rentrés.
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