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Sous le signe du capricorne
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27 février 2007

Tout va bien Maman!!

Petit clin d'oeil, en référence à une navigatrice française dont j'ai oublié le nom... Après plusieurs menaces, coups de fils anonymes et lettres écrites avec des bouts de journaux, je me suis résignée à mettre à jour ce blog, sous peine de ne plus pouvoir dormir sur mes deux oreilles. (et ça demande de la souplesse, c'est moi qui vous le dit!) Bon, je sais de qui viennent les menaces, mais par charité chrétienne je ne nommerai pas l'auteur sur ce blog. Je dirai juste que ce post lui est dédié... ;) A vrai dire ça fait plus d'une semaine que nous sommes rentrés à Sao Paulo, Romain et moi, mais... j'avais franchement la flemme d'écrire quoi que ce soit! Je vais donc reprendre là où j'avais laissé ce blog, en essayant de vous retranscrire au mieux nos aventures passionnantes! La dernière fois que j'ai écris, nous étions à Aguas Calientes, et nous nous aprêtions à découvrir le -très célèbre- Machu Picchu. >>>MACHU PICCHU<<< Nous sommes montés sur la montagne sacrée de bon matin -6h très exactement, je n'étais pas "exactement" réveillée encore...- avec le petit car de tourisme qui fait régulièrement la liaison. Peinant bien assez pour monter 10 marches, il était hors de question que je me paye l'ascension à pied par l'escalier de pierre qu'ont construit les Incas voilà plusieurs centaines d'années! Néanmoins, on a rencontré des gens qui l'avaient fait! Et ça n'a pas eu l'air facile du tout... Je leur tire mon chapeau. A 6h30, donc, nous étions à l'entrée du site. Rapide description: à ma gauche, un restau 15 étoiles qui fait aussi hôtel; en face, une boutique de vêtements et accessoires en Alpaca, une sorte de lama au poil très doux, et donc très coûteux; à côté, des toilettes payantes où on a droit à quelques feuilles de PQ; puis un snack au bord du ravin où on pouvait trouver à manger pour un prix qui fait grincer des dents bien fort; et tout plein de touristes qui attendaient leurs guides dans la fraîcheur matinale. Les guides sont arrivés petit à petit, ont fait l'appel, vérifiant bien que chaque représentant des pays occidentaux était présent, ont séparés les groupes selon les langues -espagnol ou anglais- et puis on s'est mis en route. On a grimpé un bout de montagne qui nous a mené à une terrasse d'où le point de vue d'ensemble était assez sympa. Mais ça n'a pas duré bien longtemps... Les nuages étaient nombreux, et l'un d'eux n'a pas tardé à nous envelopper, nous noyant dans une purée de pois qui nous empêchait de voir à 15 mètres. Dommage pour les superbes photos qu'on rêvait tous de faire! Le guide a commencé son speech en expliquant bien qu'on ne savait ABSOLUMENT rien sur ce site, faute d'indices laissés par les Incas. J'ai commencé à avoir la vague impression qu'on s'était fait arnaquer! Néanmoins, notre guide nous a promis de nous dire TOUT ce qu'il savait, c'est-à-dire pas grand-chose finalement. Je n'étais pas fan de l'ambiance Club Med, et notre GO me semblait assez peu crédible... je me suis donc éloignée d'emblée du groupe pour aller moutonner dans mon coin, profitter du paysage et me perdre dans mes pensées. En gros, il était à peu près 7h du mat, je n'étais pas encore assez réveillée et il valait mieux que je reste seule plutôt que de faire profitter 20 touristes de ma bougonnerie chronique dès que je suis debout avant 9h (et encore!). Romain me relattait les infos intéressantes de temps en temps, pendant que je croquais quelques touristes (au sens figuré du terme!), ainsi qu'un ou deux lamas par-ci par-là. Le site était vraiment incroyable. J'essayais d'imaginer la vie qu'il pouvait y avoir, ce que faisait la population avant l'invasion espagnole... mais c'était pas facile! L'architecture m'a beaucoup impressionnée: les pierres parfaitement imbriquées les unes dans les autres, taillées au millimètre près, et qui parfois avaient des formes assez loufoques -c'est vrai ça, pourquoi ils ne faisaient pas de bêtes cubes, ou des pavés?- étaient de vraies prouesses de construction! Leur méthode d'agriculture était intéressante aussi: irrigation parfaitement maîtrisée et cultures expérimentales en terrasses (de bas en haut les conditions climatiques diffèrent). A la fin de la visite, nous sommes allés nous restaurer, puis nous sommes retournés sur le site pour profitter une ultime fois du paysage, vraiment grandiose. Nous avons pu prendre des photos (presque) sans nuages avec de sympathiques Québequois -ce sont eux qui ont monté le Machu Picchu à pied- puis nous sommes redescendus à Aguas Calientes pour prendre le train jusqu'à Ollantaytambo, où nous avons passé la nuit. >>>>OLLANTAYTAMBO<<<< En arrivant, nous avons combiné avec le type de la petite "agence de tourisme" du village une balade à cheval, jusqu'à un village "indigène" pour le lendemain. Peut-être allions-nous voir de "vrais gens"? Ou des descendants d'Incas? Notre curiosité était palpable, mais ce qui nous a surtout motivé était le fait de voir autre chose que des ruines! On fini par se lasser à force...! Et puis surtout, surtout, on avait très envie de monter à cheval! Le but de la balade importait peu finalement! Le lendemain, nous sommes partis avec un guide sur nos petits chevaux qui n'en faisaient qu'à leur tête. Soi-disant habitués aux touristes qui montent peu, ils étaient très caractériels et n'obéissaient que quand ça leur chantait. Le mien s'acharnait à marcher tout près du bord de la route, tout près des arbres, et je me prennais les branches tandis que lui passait en-dessous. Le cheval de Romain, lui, paraissait assez faible: il a failli s'écrouler lorsqu'il est monté dessus la première fois, et rebelotte lorsqu'il en est descendu! En cours de route, au début de la balade, on a eu l'impression qu'on prennait une autre route que celle indiquée la veille par le type de "l'agence". On a demandé au guide où il nous emmenait, et en effet, on prennait une autre route! Le chemin pour aller jusqu'au village n'était pas praticable à cause des pluies, et donc il nous conduisait... voir des ruines! Bon, peu importe, ça nous faisait marrer de monter à cheval et c'était le principal. Qui plus est, le paysage était, une fois de plus, splendide. A la fin de la journée on était contents, mais qu'est-ce qu'on avait mal aux cuisses et aux fesses!! Heureusement pour nous et nos anatomies, la route qui mennait à Pissac était incroyablement plate, sans aucun nid-de-poule, bosses, et autres choses qui rendent un voyage désagréable! On comptait passer la nuit à Pissac et visiter les ruines du coin, qui, d'après les ouïes-dire, valaient vraiment le coup, mais... trop de ruines tuent les ruines! Et en plus on avait trop mal partout. Finalement on a pris un bus pour Cusco, puis une fois là un autre bus pour La Paz, dans le but d'y être le lendemain en fin de matinée (d'après les dires du vendeur de tickets). >>>>ON THE ROAD AGAIN<<<< Evidemment, je pourrais presque dire comme prévu, nous ne sommes pas arrivés à La Paz au bout des 13h initiallement convenues. Ni avec le bus hyper-confortable-top-génial promis par le type de la gare routière. En fait, le bus en question nous a bien emmenés jusqu'à Puño, près de la frontière Bolivienne. Là, il a fallu changer de bus. Nous avons attendu 3h au lieu de la demi-heure annoncée, en compagnie de Brésiliens qui étaient dans le même bus que nous. Il était assez tôt, on a petit-déjeûné dans un café de la gare routière au son des "AREQUIPA-AREQUIPA-AREQUIPA-AREQUIIIIIIIPAAAAAAA!!" et autres "CUSCOCUSCOCUSCO-CUUUUUUUUUUUUSCOOOOOO!!" hurlés par les employés des compagnies de bus (c'est leur technique de racollage de clients quand ils leur manque des passagers, le tout d'une voix trètrès aigüe). On a pas pu s'empêcher de se moquer d'eux, et les Brésiliens y allaient de bon coeur! Enfin nous sommes partis de Puño pour Copacabana dans un bus "scolaire", de l'autre côté de la frontière, où nous avons changé une nouvelle fois de bus. Au bout du compte, on est arrivés à La Paz vers 17h30, pile à temps pour prendre un autre bus jusqu'à Oruro, qui nous rapprochait un peu d'Uyuni, le but de notre périple. >>>>ORURO, POTOSI, ETC, ETC...<<<< Exténués par plus ou moins 25h de bus (plutôt plus que moins), on s'est posés à Oruro pour la nuit. On a cherché désespéremment un restau ouvert, en ce dimanche 04 février, où la ville entière faisait les préparatifs du carnaval, et notament les répétitions des défilés. C'est tout de même le carnaval réputé le plus grandiose de Bolivie! Du coup, la moitié de la ville était complètement bourrée à 22h, et il ne restait qu'une sorte de fast-food ouvert, où on a pu manger "grassement". Quelques danseurs, en habit de fête, chemises colorées et bottes à grelots, vennaient s'y soulager régulièrement de quelques litres d'alcool; l'un d'eux plus alcoolisé que les autres visiblement, car il a réussi à louper l'une des deux marches qui mennaient aux toilettes, s'est vautré de tout son long à côté de nous, puis et venu nous faire la causette dans un anglais pas trop mauvais vu son état, tout en arrosant nos assiettes de postillons. Bon appétit! Le lendemain, nous avons pris un bus pour Potosi. Le surlendemain nous étions de nouveau sur la route pour aller à Uyuni. En fait de route, c'était plutôt une piste qui nous avons empruntée pendant 7h de trajet! Nous avons eu beaucoup de chance de ne pas faire partie des touristes qui avaient réservé et acheté leurs places à Sucre et dont les billets n'étaient pas valables, ou tout simplement de faire partie des gens qui n'avaient pas de place à cause du surbooking (39 places avaient été vendues alors qu'il n'y avait que 37 sièges dans le bus). Néanmoins, poussière, chaleur et amortisseurs douteux -voire absents- associés au mauvais état de la route, pardon, de la piste, m'ont rendu ce trajet quasi-insupportable. Heureusement que les paysages étaient beaux! Collines toutes sèches parsemées de broussaille, dunes aux motifs de vaguelettes dessinées par le vent, grandes étendues désertiques où les lamas et les vigognes broutent des herbes sèches, petits ruisseaux d'eau limpide qui forment de larges trainées de verdure au milieu de tout cet ocre-jaune, grands oueds traversés à sec... La première pause du bus-pour remplir le réservoir d'eau de refroidissement- s'est faite au bord d'un ruisseau à l'eau cristalline, bordé d'herbe verte et grasse. Un énorme 4x4 rouge garé en plein dans le ruisseau faisait voler en éclat cette belle image bucolique d'eau pure et de verdure au milieu du désert... Au bout d'un temps qui m'a paru sans fin, nous sommes arrivés à Uyuni... Et je vous raconterai la suite plus tard, car il se fait tard et je dois me lever tôt demain (avant 7h, donc je vous laisse imaginer le résultat...).
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Commentaires
C
Ok je fais passer le message. Rassurez-vous, les transports n'étaient pas SI atroces... juste un peu horribles.
N
on a l'impression que vous avez passé votre temps dans les transports, et quels transports !!<br /> on attend des photos, même si elles n'ont pas bénéficié de bonnes conditions météo.<br /> je voudrai que Romain m'apelle. je vous embrasse.
Sous le signe du capricorne
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